Sommaire
- Restauration et RVL, numéro spécial (restaurations dans le Vieux-Lyon)
- Action du syndicat d’initiative dans le Vieux-Lyon (visite commentée « spéciale jeunes »)
- Compte rendu de l’assemblée générale (bilan, les trois axes du travail de la RVL)
- Etude nationale sur la publicité extérieure dans les quartiers anciens
- La RVL au congrès Civitas Nostra à Charlieu (intégration des Centres Historiques dans le développement des villes).
- Journée d’étude (restaurations)
- Journée portes ouvertes sur le Vieux-Lyon (présentation du Vieux-Lyon aux lyonnais)
Édito
Le rôle primordial de la Renaissance du Vieux-Lyon
LONGTEMPS ignoré des touristes (passionnés surtout de monuments, alors qu'ici la « notion d'ensemble » s'impose), le Vieux-Lyon émerge lentement mais sûrement d'une crasse séculaire qui le défigurait et du mépris dans lequel bon nombre de ses compatriotes le tenaient.
Il peut sembler prétentieux d'affirmer que le rôle de la Renaissance du Vieux-Lyon a été primordial dans la remise en valeur de ces quartiers anciens. Et pourtant, il faut bien reconnaître qu'une association comme la nôtre par son rôle de relations publiques, par sa pression sur l'opinion (brochures, journées d'étude, articles dans journaux), par son incitation (sous forme de prêts) à restaurer boutiques d'abord, immeubles par la suite, par ses conseils et une surveillance active dans le but d'empêcher les erreurs, a permis la sauvegarde et la réhabilitation d'un des ensembles de France les plus remarquables par sa qualité et surtout son homogénéité (importante densité de maisons gothique et renaissance).
Notre association s'est aussi assignée un autre but : celui de refuser que le Vieux-Lyon devienne un musée comme certains l'auraient souhaité. Grâce à ses petits immeubles, à ses rues étroites, à l'abondance des commerces de détail, à sa population active et très diverse, il a su conserver cette chaleur humaine qui fait défaut aux grands ensembles modernes.
Mais cela exige une activité incessante, un contact permanent avec les autorités responsables et les associations d'habitants, une attention toujours en éveil pour éviter non seulement les destructions en vue d'opérations immobilières fructueuses mais les destructions gratuites, celles que rien ne justifie, sinon une méconnaissance totale des lieux, des usages et du simple bon sens.
Prouvant l'importance et l'utilité de notre mouvement, voici un premier tableau des activités de restauration dans le Vieux-Lyon : celles d'immeubles restaurés par la Sémirely et par quelques propriétaires privés, celles de boutiques restaurées par les commerçants. Un bref historique présente certains de ces immeubles, ainsi qu'un dossier de photos avant et après restauration. Enfin, notre association prend fermement position contre le projet de Plan permanent de Sauvegarde du Vieux-Lyon, présenté par M. Donzet, architecte en chef parisien des Monuments historiques.
Michel Nicolas
Président de la Renaissance du Vieux-Lyon
Bulletin de liaison RVL n° 15-1, 1er trimestre 1972
En ce début d'année la coutume étant de présenter des vœux je me fais l'interprète du bureau de la Renaissance pour vous souhaiter une excellente année 1972 et une participation de plus en plus importante aux activités de votre association.
(1) « L’Activité Economique », journal de la Chambre de Commerce de Lyon, vient de sortir un numéro (décembre 71 - 1 F) sur la circulation piétonnière dans les Centres des villes : réalisations et conséquences d'expériences françaises et étrangères et problèmes du Centre de Lyon.
(2) La Passerelle piétonnière du Palais de Justice
Le Comité Centre Presqu'île et le Groupement des Habitants et Commerçants du Secteur de la rue de l’Ancienne Préfecture se sont réunis pour faire signer une pétition pour maintenir une passerelle piétonnière à l'emplacement de celle du Palais de Justice. En très peu de jours, 5000 signataires étaient déjà apposées (et ce n'est pas fini) dont celle de la Renaissance du Vieux-Lyon. Le Vieux-Lyon et la Presqu'ile sont en effet solidaires ; ils désirent que soient facilités les va et vient des piétons dans des quartiers qui n'ont pas été prévus pour la surcharge automobile et qui doivent maintenir et développer leur vitalité, nécessaire à l’équilibre d'une ville en expansion.
Bulletin de liaison RVL n° 15-4, 4e trimestre 1972
Depuis notre dernier bulletin de liaison, de nombreux événements ont marqué l'activité de la Renaissance du Vieux-Lyon.
En mars, faisant suite au vœu exprimé lors notre assemblée générale et dans mon éditorial de rentrée, un premier pas vers une participation plus active vers les autorités a été fait.
Saisissant au vol une suggestion de Max MOULINS, préfet de région, nous avons organisé une table ronde avec sa participation et celle des diverses associations occupant des problèmes propres au Vieux Lyon. Dans les locaux de la MACLY, une cinquantaine de personnes représentatives de tous les mouvements purent exposer leurs revendications et connaitre le point vue de l’administration. C'est ainsi que les problèmes de la circulation piétonnière, de l'assainissement du quartier et de l'aide aux immigrants furent évoqués, et que des suggestions furent faites pour l’utilisation des locaux de la Bibliothèque, pour l'aménagement des terrains inoccupés en terrain de jeux, pour la création d'un foyer de rencontre et d'accueil pour les personnes âgées, nombreuses dans ce quartier. Monsieur MOULINS promit de faire tout ce qui était en son pouvoir et nous espérons beaucoup de ce contact direct avec les responsables.
A la suite de l'irnpact produit par notre bulletin spécial d'avril et du congrès de CIVITAS NOSTRA à Charlieu où nous avions eu des entretiens sérieux avec la direction de l’architecture, quelques responsables du Bureau de la Renaissance du Vieux-Lyon furent conviés, pour la première fois à une grande réunion à la COURLY, regroupant toutes les administrations intéressées par les problèmes de restauration du Vieux Lyon et des personnalités venues de Paris. Invités à donner notre point de vue sur les différents sujets qui nous préoccupait (circulation, projet de plan permanent de sauvegarde, démolitions d* immeubles, etc.…); notre opinion prévalut sur de nombreux points litigieux et il fut convenu que nous participerions aux autres réunions.
Cette année 1972 1973 sera marquée par deux activités principales d'abord I t achèvement de I t inventaire archéologique, historique et culturel du Vieux Lyon mené en collaboration avec Monsieur DONZET, notre architecte en chef, qui a participé à nos activités et demandé notre concours,
- puis l'étude, et, nous l’espérons, la réalisation, de la piétonnisation de la rue Saint-Jean ainsi que l'aménagement des places de la Baleine et du Gouvernement en places d'agrément pour les enfants, les gens du quartier et les flâneurs. (conf exemple de GRENOBLE) .
Le 25 Octobre, nous souhaitons une présence nombreuse à notre Assemblée Générale : une grande assistance est le signe d’un désir réel de participer et de croire à la vie d'une association. Elle prouvera aussi aux autorités présentes l'importance et la vitalité de la Renaissance du Vieux Lyon.