Sommaire
- Restaurations (caisse de prêts et restaurations)
- La RVL étudie les problèmes posés par la publicité dans les centres historiques
- Le tourisme dans les quartiers anciens, utiles ou nuisibles ?
- Retour sur l’AG (les problèmes de bruit et de circulation)
- A propos de l’extension du palais de justice
- RVL au congrès Civitas Nostra (problèmes du tourisme)
- Le tourisme, pour ou contre les centres historiques ? (thème du colloque de Civitas Nostra)
- Le vieil Annecy plus vivant que jamais,
- L’Autriche à Lyon (séjour d’étude sur la restauration),
- Le Puy à Lyon, (séjour d’étude sur la restauration),
Édito
L'âme de notre cité
« Plus je vais de par le monde qui change et de par les villes qui s'étendent, plus je ressens profondément le devoir de sauver les patrimoines du Passé. Patrimoine qu'envient ceux qui n'ont pas la chance d'en posséder !
« Le Monde, exaltant en un sens, du Progrès matériel exigera corolairement des retours aux sources et des refuges de l'Ame.
« Tous ensemble donc aimons l'expansion lyonnaise, mais tous ensemble aussi sauvons-lui son âme, au travers de son Histoire, au travers de son Vieux-Lyon.
« Bon courage, il en faut. »
C'est par ces mots, profonds et poétiques à la fois, que notre ami Paul Defond, président du Syndicat d'Initiative, membre du Conseil économique et social, nous témoignait récemment son amitié, mettant en évidence ce besoin de ressourcement qu'éprouve l'homme du XXe siècle.
Ce besoin n'est-il pas la cause, la raison profonde de notre engagement, comme celle de cet engouement que manifestent tant de nos visiteurs, français ou étrangers, qui nous ont si souvent donné un magnifique exemple de foi et d'enthousiasme.
Nous le ressentons aussi chez les habitants du Vieux-Lyon, qui prennent conscience de l'effort fourni et y collaborent, comme auprès des Associations amies, qui nous témoignent toujours beaucoup d'intérêt.
Enfin, les représentants des Pouvoirs publics, comme ceux des Collectivités locales, nous apportent spontanément leur soutien et leur sympathie, même si parfois certains problèmes passagers nous séparent quelque peu. Nous en avons eu la preuve lors de notre dernière réception officielle, où de nombreuses personnalités entouraient M. Max Moulins, Préfet de Région et Mme Moulins, M. Benoît Carteron, Président du Conseil général, M. le Recteur Louis et plusieurs adjoints au Maire de Lyon.
Cependant, ce réseau d'amitié qui provient d'une même aspiration à perpétuer l'âme de notre Cité à travers les siècles, aurait peu d'intérêt s'il n'aboutissait qu'à des vœux pieux.
Pour que notre Vieux-Lyon vive, pour qu'il soit plus propre, plus clair, moins bruyant la nuit, plus agréable à vivre en un mot, tant pour ses visiteurs que pour ses habitants, il doit être considéré comme « secteur sauvegardé » dans tout ce que ce mot comporte. Or, à propos de chaque problème, où nos efforts se brisent, l'on s'aperçoit que l'on ne peut aboutir qu'en prenant des mesures particulières.
Pour un ensemble sauvegardé, pourquoi ne pas envisager des mesures exceptionnelles ?
- Ainsi, pour développer la restauration des immeubles, en dehors des îlots opérationnels dont se charge la SEMI RELY, avec les subventions de l'Etat et l'aide de la Ville, et à côté de l'effort particulièrement louable de quelques rares mécènes, il y a des incitations indispensables à promouvoir, par exemple sous forme de mesures particulières dans le domaine du crédit. Pourquoi ces efforts, privés ou publics, ces mesures exceptionnelles, ne pourraient-elles être prises ?
- Ainsi, pour éviter que ne s'étendent ces foyers la nuit, qui sèment la perturbation dans le quartier, et pour lutter contre ces soi-disant libertés qui entravent la liberté des autres, ne serait-il pas urgent de limiter le développement de certaines activités, qui vont à l'encontre de celles qui doivent marquer le caractère d'un ensemble sauvegardé ?
- Ainsi, pour le petit commerce traditionnel, si l'on sait qu'il périclite partout, ce n'est pas notre problème d'étudier sa transformation, son évolution dans le cadre général du Pays. Par contre, lorsqu'il s'agit de quelques boutiques typiques sur nos places ou dans nos rues, ne devrions-nous pas faire l'impossible pour les soutenir ? Là aussi, quelques mesures exceptionnelles, tels des allègements fiscaux, ne pourraient-elles être prévues, sous certaines conditions, dans le secteur sauvegardé ?
En bref, pour maintenir cette âme dans notre Cité qu'est le Vieux-Lyon et éviter une certaine dégradation, des mesures exceptionnelles s'imposent, qui n'excluent pas. bien sûr, l'ensemble de bonne volonté et de dévouement de tous nos amis, pour leur application et pour maintenir l'indispensable rayonnement qui contribue à créer l'âme de notre Cité.
Paul Gérardin
Président de la Renaissance du Vieux-Lyon
Bulletin de liaison RVL n° 14-1, 1er trimestre 1971
Le choix
Bulletin de liaison RVL n° 14-4, 4e trimestre 1971
L'Assemblée annuelle, proche, va nous permettre de voir et confronter les pistes au cours de l'année ; certaines, sans être spectaculaires ont tout de même donné la preuve du dévouement de bon nombre de nos adhérents et de la vitalité de notre Association. Nous aurons alors à juger, à remettre en cause ou décider la poursuite des tâches. Nous devons aussi ouvrir plus largement nos équipes de travail à de nouveaux éléments. Le renouvellement partiel de nos animateurs est une condition indispensable pour que notre mouvement maintienne sa vigueur et progresse.